Partenariat Ben le Koala et HANDIDENT

L'éducation / Le médico-social

Dans le cadre de notre projet Ben le Koala, nous construisons un partenariat avec le réseau HANDIDENT. Les actions visent à diffuser les outils Ben le Koala pour mieux sensibiliser les professionnels du secteur médico-social. 

 

Entretien avec Sophie Leman, directrice du réseau HANDIDENT Hauts-de-France.

 

  • Comment est née la collaboration entre Ben le Koala et Handident ?

La collaboration est née à l'initiative de Signes de sens qui nous avait sollicités pour que nos chirurgiens-dentistes évaluent l’outil Ben le Koala. On n'avait pas encore connu d'outils de ce type pour la prévention et l'hygiène bucco-dentaire.

On était heureux de travailler avec une association basée dans la région, c'était nouveau, c'était innovant, c'était ludique et ça venait combler un manque au niveau des outils pour l'hygiène, quel que soit l'âge, la déficience ou la non-déficience.

 

  • Justement, quel besoin vient combler Ben le Koala ?

On forme les professionnels du secteur médico-social qui ont un message à transmettre aux parents concernant l’hygiène bucco-dentaire. Il faut que les outils à leur disposition soient faciles à comprendre, à utiliser. Le numérique, c'était une évidence, ça n'existait pas.

Et l’outil reprend aussi des principes que l’on enseigne aux personnels médico-sociaux sur le sujet de l’imitation. L'enfant va se caler sur le comportement des adultes, on sait que l'imitation fonctionne. Et d'ailleurs, on leur dit : “Brossez vous les dents avec les enfants, Vous ne pouvez pas exiger d'eux de faire des choses que vous ne faites pas.”

Ben le Koala concrétise le geste et le temps de brossage. Donc pour les parents et les professionnels, c'est un facilitateur de gestes éducationnels.

 

  • Est-ce que vous avez déjà eu des retours positifs ?

Lorsque l’on vient pour les ateliers éducationnels avec les enfants, 98% du temps, on retrouve l'affiche Ben le Koala dans les classes, dans les couloirs de l'établissement ou dans l'infirmerie. Ces affiches montrent qu'il y a un début de mise en place d'une hygiène un peu plus efficace.

Ben le Koala, c'est le médiateur pour une meilleure hygiène.

 

  • Qu’est-ce qui est le plus important dans le fait de diffuser plus largement l’outil Ben?

C’est très important qu'il soit gratuit et en libre accès. Une fois qu'on le partage, ça va au-delà de l'établissement, les gens téléchargent pour leurs enfants, leurs petits-enfants, ils en parlent autour d'eux, et ça essaime comme ça. Le bouche-à-oreille fonctionne. C'est facilement trouvé, téléchargé et facilement utilisé.

 

  • L'outil Ben le Koala est initialement conçu pour les enfants avec des troubles autistiques, pourquoi est-ce qu'il y a besoin d'une politique particulière pour les personnes en situation de handicap en matière de prévention?

De façon générale, on constate que l'hygiène bucco-dentaire est absente dans les populations générales. Le problème, c'est qu'une mauvaise hygiène va encore plus impacter la santé de personnes déjà fragilisées ou plus fragilisées, qui ont peut être encore moins accès à la prévention. Les personnes en situation de handicap arrivent en urgence dans les cabinets dentaires. Et puis le message d'hygiène, les bons gestes ne sont pas transmis.

Comme il n'y a pas de formation initiale des professionnels, on reste sur des acquis qui nous ont été donnés par nos parents qui eux-mêmes ne font pas les bons gestes ou ne font pas les gestes tout simplement.

On parle d'une “génération sans carie”, il faut donc que ces politiques-là arrivent aussi au niveau médico-social.

 

  • Quelles sont les grandes priorités du déploiement du projet?

Nous avons le souhait de former plus de professionnels, d’élargir la cible. Actuellement, il n'y a pas de formation initiale pour l'hygiène bucco-dentaire ni au niveau des aides-soignants, ni au niveau des infirmiers. 

Nous, on veut remettre la bouche dans le corps, réinformer les gens sur le fait que c'est consubstantiel à la santé générale.

Ce que l’on souhaiterait, c’est arriver au moment de la formation initiale et pouvoir former des bataillons d'aide-soignants, d'infirmiers et d'infirmières jusqu'à ce que ça devienne institutionnel, que ça fasse partie des programmes de formation.

 

  • Est-ce qu'il y a un petit mot de la fin vraiment le message que vous souhaitez faire passer auprès des structures?

Notre message, c’est de vraiment de s'emparer de cette problématique, de ne pas attendre que cela vienne des hiérarchies ou du ministère de la Santé. C'est maintenant qu'il faut préparer les adultes de demain, qu’ils soient en situation de handicap ou pas. Initier les bonnes habitudes, c'est tout de suite.  

 

À votre tour, rejoignez le mouvement en diffusant l’outil Ben le Koala grâce à des affiches dans vos cabinets, contactez-nous par mail pour recevoir des affiches : contact@signesdesens.org